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  • Les élèves ont travaillé dernièrement sur l'improvisation rythmique et la création d'une chanson. Le projet n'est pas terminé mais voici quelques images... Ce n'est pas facile de chanter seul devant un groupe mais tout le monde peut le faire alors osez! Bravo !

     

     

     

     

     


  • La Croisade Des Enfants

    De Jacques HIGELIN

    Pourra-t-on un jour
    Vivre sur la terre
    Sans colère
    Sans mépris.
    Sans chercher ailleurs
    Qu’au fond de son cœur
    La réponse
    Aux mystères
    De la vie
    Dans le ventre de l’univers
    Des milliards d’étoiles
    Naissent et meurent à chaque instant
    Où l’homme apprend la guerre
    A ses enfants.

    *J’suis trop p’tit
    Pour me prendre au sérieux
    Trop sérieux
    Pour faire le jeu des grands
    Assez grand
    Pour affronter la vie
    Trop petit
    Pour être malheureux.

    *Verra-t-on enfin
    Les êtres humains
    Rire aux larmes
    De leurs peurs
    Enterrer les armes
    Ecouter leur cœur
    Qui se bat
    Qui se bat
    Pour la vie

    *J’suis trop p’tit
    Pour me prendre au sérieux
    Trop sérieux
    Pour faire le jeu des grands
    Assez grand
    Pour affronter la vie
    Trop petit
    Pour être malheureux.

    *Trop petit
    Pour les grands
    Assez grand
    Pour la vie

    *J’suis trop p’tit
    Pour me prendre au sérieux
    Trop sérieux
    Pour faire le jeu des grands
    Assez grand
    Pour affronter la vie
    Trop petit
    Pour être malheureux.

     

     

    Quand les hommes vivront d'amour

    Paroles et musique: Raymond Lévesque.
    1956

    Quand les hommes vivront d'amour
    Il n'y aura plus de misère
    Et commenceront les beaux jours
    Mais nous nous serons morts, mon frère

    Quand les hommes vivront d'amour
    Ce sera la paix sur la terre
    Les soldats seront troubadours
    Mais nous nous serons morts, mon frère

    Dans la grande chaîne de la vie
    Où il fallait que nous passions
    Où il fallait que nous soyons
    Nous aurons eu la mauvaise partie

    Quand les hommes vivront d'amour
    Il n'y aura plus de misère
    Et commenceront les beaux jours
    Mais nous nous serons morts, mon frère

    Mais quand les hommes vivront d'amour
    Qu'il n'y aura plus de misère
    Peut-être songeront-ils un jour
    À nous qui serons morts, mon frère

    Nous qui aurons aux mauvais jours
    Dans la haine et puis dans la guerre
    Cherché la paix, cherché l'amour
    Qu'ils connaîtront alors mon frère

    Dans la grande chaîne de la vie
    Pour qu'il y ait un meilleur temps
    Il faut toujours quelques perdants
    De la sagesse ici-bas c'est le prix

    Quand les hommes vivront d'amour
    Il n'y aura plus de misère
    Et commenceront les beaux jours
    Mais nous serons morts, mon frère


  • Java des bombes atomiques
    Boris VIAN

    Mon oncle un fameux bricoleur faisait en amateur
    Des bombes atomiques
    Sans avoir jamais rien appris c’était un vrai génie
    Question travaux pratiques
    Il s’enfermait toute la journée au fond de son atelier
    Pour faire des expériences
    Et le soir il rentrait chez nous et nous mettait en transe
    En nous racontant tout

    Pour fabriquer une bombe A mes enfants croyez-moi
    C’est vraiment de la tarte
    La question du détonateur se résout en un quart d’heure
    C’est de celles qu’on écarte
    En ce qui concerne la bombe H c’est pas beaucoup plus vache
    Mais une chose me tourmente
    C’est que celles de ma fabrication n’ont qu’un rayon d’action
    De trois mètres cinquante
    Y a quelque chose qui cloche là-dedans
    J’y retourne immédiatement

    Il a bossé pendant des jours
    Tâchant avec amour d’améliorer le modèle
    Quand il déjeunait avec nous
    Il avalait d’un coup sa soupe au vermicelle
    On voyait à son air féroce qu’il tombait sur un os
    Mais on n’osait rien dire
    Et pis un soir pendant le repas v’là tonton qui soupire
    Et qui s’écrie comme ça

    A mesure que je deviens vieux je m’en aperçois mieux
    J’ai le cerveau qui flanche
    Soyons sérieux disons le mot c’est même plus un cerveau
    C’est comme de la sauce blanche
    Voilà des mois et des années que j’essaye d’augmenter
    La portée de ma bombe
    Et je n’me suis pas rendu compte que la seule chose qui compte
    C’est l’endroit où c’qu’elle tombe
    Y a quelque chose qui cloche là-dedans,
    J’y retourne immédiatement

    Sachant proche le résultat tous les grands chefs d’Etat
    Lui ont rendu visite
    Il les reçut et s’excusa de ce que sa cagna

    Etait aussi petite
    Mais sitôt qu’ils sont tous entrés il les a enfermés
    En disant soyez sages
    Et, quand la bombe a explosé de tous ces personnages
    Il n’en est rien resté

    Tonton devant ce résultat ne se dégonfla pas
    Et joua les andouilles
    Au Tribunal on l’a traîné et devant les jurés
    Le voilà qui bafouille
    Messieurs c’est un hasard affreux mais je jure devant Dieu
    En mon âme et conscience
    Qu’en détruisant tous ces tordus je suis bien convaincu
    D’avoir servi la France

    On était dans l’embarras
    Alors on le condamna et puis on l’amnistia
    Et le pays reconnaissant
    L’élu immédiatement
    Chef du gouvernement

     

     

     

    Le déserteur / Boris Vian

    Monsieur le Président
    Je vous fais une lettre

    Que vous lirez peut-être
    Si vous avez le temps
    Je viens de recevoir
    Mes papiers militaires
    Pour partir à la guerre
    Avant mercredi soir
    Monsieur le Président
    Je ne veux pas la faire
    Je ne suis pas sur terre
    Pour tuer des pauvres gens
    C'est pas pour vous fâcher
    Il faut que je vous dise
    Ma décision est prise
    Je m'en vais déserter
     
    Depuis que je suis né
    J'ai vu mourir mon père
    J'ai vu partir mes frères
    Et pleurer mes enfants
    Ma mère a tant souffert
    Elle est dedans sa tombe
    Et se moque des bombes
    Et se moque des vers
    Quand j'étais prisonnier
    On m'a volé ma femme
    On m'a volé mon âme
    Et tout mon cher passé
    Demain de bon matin
    Je fermerai ma porte
    Au nez des années mortes
    J'irai sur les chemins
     
    Je mendierai ma vie
    Sur les routes de France
    De Bretagne en Provence
    Et je dirai aux gens:
    Refusez d'obéir
    Refusez de la faire
    N'allez pas à la guerre
    Refusez de partir
    S'il faut donner son sang
    Allez donner le vôtre
    Vous êtes bon apôtre
    Monsieur le Président
    Si vous me poursuivez
    Prévenez vos gendarmes
    Que je n'aurai pas d'armes
    Et qu'ils pourront tirer

     

     

     





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